jeudi 23 décembre 2010

Pfffffff!

En lisant les blogs, je me rend compte que je serai l'une des très rares à travailler pendant les Fêtes... Alors, comme je risque fort d'être devant mon ordi même les jours de fête, je vous écrirai mes voeux à ce moment! ;) En attendant, j'ai un p'tit service à vous demander; vous pourriez lever un verre à ma santé? Je vous promets de vous le rendre quand vous en aurez besoin à votre tour! :) Sur ce, je retourne à mon manuscrit!!!!

P.S. En passant, je ne me plains pas de ma condition; je dédramatise ma situation! J'aime beaucoup mon métier, mais j'ai quelques difficultés à gérer la pression... C'est un apprentissage, ça aussi ;)

mardi 21 décembre 2010

Primeur

Trente secondes pour vous dire que j'avais un souper des Fêtes hors de l'ordinaire samedi soir. Nous étions quatre auteurs, accompagnés de leur conjoint, qui avons échangés autour d'une bonne table pendant près de huit heures sur les sujets les plus divers. Mais le plus extra, c'est que chacun devaient lire un extrait de son roman prévu pour 2011. J'ai donc savouré une brève incursion dans l'univers d'Éric Gauthier, de Mylène Gilbert-Dumas et de Véronique Drouin. Inutile de vous dire que j'ai déjà hâte d'avoir le bouquin final entre les mains...

mercredi 15 décembre 2010

Oui, je suis revenue...

... mais entre le voyage, le décalage horaire, Noël qui arrive, mon roman qui avance trop lentement, mes engagements bénévoles, ma *** de comptabilité et les rendez-vous de Cédric, je manque un ti peu de temps... Je ne vous oublie pas, mais je suis dans l'obligation de remettre à plus tard le récit de ma visite chez les cousins. C'est ça ou j'aurai des comptes à rendre à beaucoup de monde, à commencer par ma maison d'édition ;)

jeudi 9 décembre 2010

11 cm de neige...

C'est tout ce qu'il faut pour paralyser Paris... Inutile de vous dire que les Québécois que nous sommes, mon chum et moi, avons beaucoup de plaisir à observer tout le cirque autour de ces quelques flocons... :)

 Plus de nouvelles dès que je reviens parce que le clavier n'est pas le même et que j'ai l'impression de ne jamais avoir tapé de ma vie... ;)

vendredi 3 décembre 2010

mercredi 1 décembre 2010

Je m'étais promis...

... que je ne reviendrais plus sur le sujet. Je me contenterai donc de citer Gen, qui a été l'une des rares à saisir du premier coup ce que j'ai tenté d'expliquer et qui, si je me fis à ce que je lis un peu partout sur le web, n'a pas été compris... Faut croire que je m'explique mieux de vive voix... Je me contenterai donc de cette forme de communication dans l'avenir.

Lu sur le blogue de ma collègue:  «... mais c'est pas non plus parce qu'un mauvais livre se vend que c'est nécessairement un cataclysme pour le milieu littéraire»

lundi 29 novembre 2010

7 heures de travail

... pour trois pages de texte. C'est bien beau d'assassiner des personnages, mais faut savoir le faire de la bonne façon et ce n'est vraiment pas évident. Aujourd'hui, l'hécatombe se poursuit...

dimanche 28 novembre 2010

Noël avant l'heure

 Filles de Lune est en réimpression outre-atlantique en dépit d'un tirage initial qui m'avait effrayée... Ça augure bien pour ma visite de la semaine prochaine :)

Vous aimez la polémique?

Je me suis dit que je l'alimenterais un peu en ce beau matin frisquet avant de retourner à mon ... de manuscrit qui me donne du fil à retordre.

En faisant le tour des blogues ce matin, je suis tombé sur un Xe commentaire concernant les qualités des Chevaliers d'Émeraude. Je vous arrête tout de suite, ceux qui croient que je suis sur le point de m'élancer dans une éloge ou un massacre de la série, je n'en ai nullement l'intention. Et le fait que je publie chez Mortagne n'a rien à y voir, quoi que vous en pensiez. Seulement, ce que j'ai à dire ne concerne pas l'aspect littéraire de l'oeuvre. Ça relève du côté pratique et ça touche beaucoup d'auteurs... Si vous voulez mon opinion sur la série, il me fera plaisir de vous la donner, en privé.

Cette série a deux qualités, que l'on passe volontier sous silence dans le milieu de la littérature québécoise, surtout le milieu de la littérature de genre, parce que ça fait l'affaire de beaucoup de gens de ne pas «voir». C'est tellement plus facile de se fermer les yeux...

Primo-2.5 millions de livres vendus. Pas 50 000, 250 000 ou même un million. Non, 2.5 millions. Les Chevaliers, n'en déplaisent aux tenants de la littérature de genre avec un grand L et un grand G, ont fait lire des milliers de jeunes qui se sont rendu compte avec fierté qu'ils étaient capables de lire en entier un bouquin de 500 pages. J'entends encore les «500 pages écrits en gros caractères et très aérés» de certains... Ouin, pis? Le jeune, lui, il voit 500 pages. Point. Il est fier, il a réussi et c'est tout ce qui compte. Puis, il en lit un autre et un autre, et un autre encore, pour finalement en lire 12. 12! Il sait maintenant qu'il peut lire une série entière sans se décourager. Ceux qui ont des enfants en âge de lire de gros bouquins comprendront ce que je veux dire. C'est hyper important dans le cheminement du jeune pour son avenir de lecteur.

Et il en est de même pour nombre d'adultes. Avez-vous une idée de la quantité de nouveaux lecteurs adultes que Anne a générés? Des dizaines de milliers. Des gens qui ne lisaient pas ou peu, des gens déçus de ce que les écrivains leur proposaient, des gens qui n'arrivaient pas à «embarquer» dans une histoire jusqu'à la fin, des gens qui n'aimaient pas la fantasy, et combien d'autres encore. 90% de ces adultes lisent encore aujourd'hui et une large portion sont même devenus de grands consommateurs de livres. Beaucoup sont tellement heureux de s'être réconciliés avec la lecture qu'ils n'empruntent plus les livres à la bibliothèque, mais les achètent. Parce qu'ils les chérissent. Et les prêtent, les faisant ainsi découvrir, parce qu'ils les ont aimés.

Vous croyez que ça rapporte à qui tout ça en bout de ligne? Seulement à Anne? Ben oui, cachons-nous la tête dans le sable encore un peu! Ça nous va tellement bien ces oeillères... J'ai des p'tites nouvelles pour vous, ça rapporte à tout les écrivains, peu importe ce qu'ils écrivent et le genre qu'ils écrivent. Vous pensez vraiment que tous ceux qui ont lu les Chevaliers ne lisent que du Anne? (yeux au ciel) Non. Ils se sont ouvert à l'univers immense de la lecture et des livres. Plusieurs ont même abandonné l'auteur depuis un moment déjà, comme ont le fait tous avec des auteurs qu'on a aimé, à un moment ou à un autre. Pour diverses raisons. Parce qu'on évolue en tant que lecteurs, parce qu'on n'aime plus le genre, parce que notre vie a pris un autre tournant. etc... Ils se sont alors tournés vers qui vous pensez? Et ne me dites pas qu'ils ne lisent que des histoires «simples» comme celle des Chevaliers. Il suffit de jaser avec des lecteurs dans les Salons du livre pour le comprendre. On bénéficie tous, en tant qu'écrivains, de l'engouement et de la vague soulevée par les Chevaliers. Tous. Ne serait-ce que parce qu'elle a fait LIRE des milliers de personnes.

Vous vous trouvez génial en tant qu'écrivain? (J'en connais comme ça.) Grand bien vous en fasse. Mais êtes- vous capable de soutenir l'attention d'un lecteur pendant 12 tomes? Sans qu'il abandonne en cours de route? Le réussir avec 3 ou 4 tomes, c'est une chose. Avec 12, c'est autre chose, ne vous en déplaise. Et les Chevaliers ont réussi ce tour de force. Combien parmi nous peuvent en dire autant? C'est une chose de raconter une histoire, c'en est une autre de la faire apprécier d'autrui...

2 ème point: Une série comme les Chevaliers, ça rapporte à l'éditeur. Beaucoup. Et que croyez-vous que l'éditeur fait avec tout cet argent. Qu'il le met dans ses poches? Non. Quand il n'est plus nécessaire d'investir massivement pour promouvoir une oeuvre, il est alors possible d'utiliser les fonds pour faire connaître de nouveaux auteurs ou prendre sous son aile des auteurs déjà établis. C'est ce que Mortagne a fait. J'en ai bénéficié, comme plusieurs autres sur la bloguosphère. Comme plusieurs dans l'avenir également. Il serait dommage, et surtout égoïste, de l'oublier.

Mon grain de sel.

dimanche 21 novembre 2010

J'ignore...

... combien coûte une révision linguistique de qualité. Ce que je sais, par contre, c'est que ce doit être drôlement cher parce qu'il y a tout un tas de maisons d'édition qui donnent l'impression de passer outre à cette étape quand on se plonge dans leurs publications... Triste constat.

jeudi 18 novembre 2010

J'ignore quand ...

... je terninerai ce 5e tome, mais croyez-moi, l'attente en vaudra drôlement le coup! Je n'ai jamais été aussi fière de mon imagination débordante : )

jeudi 11 novembre 2010

La nouvelle du jour...

... me vient de Michel J. Lévesque que je remercie infiniment. Il a fait ma journée!!!!!!!!!!!!!! Le premier tome des Filles de Lune est 16e au Palmarès jeunesse de la Fnac. Pincez-moi ;)

mercredi 10 novembre 2010

vendredi 5 novembre 2010

Question de prix

J'ai discuté avec plusieurs libraires de différentes régions du Québec dans les deux derniers mois et la majorité me faisait part d'un phénomène de plus en plus répandu chez les éditeurs, soit les prix des bouquins qui ne cesse de monter alors que le contenu reste le même au niveau du nombre de mots ou même pire, diminue. Je ne nommerai pas d'exemples parce que je risque de me faire arracher la tête par certains auteurs que la remarque concerne directement ( bien que ce ne soit pas eux qui décide du prix de vente), mais je pense qu'il y a une réflexion à faire ici. Nous sommes devant un «méchant» problème découlant du fait que les auteurs, de même que tout les intervenants du milieu du livre, s'entendent pour dire que personne ne fait d'argent. Solution donc, augmenter le prix des bouquins. Par contre, le pouvoir d'achat des gens n'augmente pas lui. Au contraire, dans un contexte économique plus difficile, les consommateurs coupent dans l'extra, c'est à dire les loisirs, donc la lecture. Dans les derniers Salons du Livre, nombre de lecteurs se plaignaient du prix des bouquins de plus en plus minces... Les derniers tomes de diverses séries très populaires n'ont plus que les deux tiers des pages des premiers tomes et se vendent pourtant le même prix. Des plaquettes de 125 pages se détaillent 15$, 18$ et même 21$ alors que des romans jeunesse pourtant beaucoup plus épais se vendent à 15$. Il y a des romans de moins de 200 pages à 25$. L'exemple le plus flagrant? Le dernier de Mme Bertrand, un illustré à 21.95$ !!!!

Quelqu'un à une solution?????????????

jeudi 28 octobre 2010

Le mouton noir

En lisant les blogues depuis quelques jours, je me rends compte, pour la Xe fois, que c'est ce que je suis: un mouton noir. Ne vous en faite pas, je l'assume pleinement. Mais ça fait quand même étrange de le réaliser encore une fois.

Si j'ai toujours lu des bouquins depuis que je sais lire et ce, en grande quantité, je n'ai jamais cru que je deviendrais romancière. Je ne le répéte pas depuis la p'tite école, ce n'était pas un rêve au secondaire et ça ne faisait pas partie de mes plans au cégep. L'idée a commencé à germer à l'université, mais encore. Je devrais plutôt dire que ça m'a effleuré l'esprit. Point. D'ailleurs, deux profs de l'époque m'avait «gentiment» dit de ne pas m'illusionner, que je ne publierais jamais rien. Bref, l'idée est passée et je n'y ai plus repensé. J'ai bouclé mon bac en deux ans, pressée de me marier, d'avoir une maison et des enfants. Exit la carrière et tout ce qui vient avec, je rêvais d'être maman à la maison. Oui, oui, maman à la maison. Une maison avec un immense potager, des poules, une vaste pelouse, une piscine pis de la marmaille. Comme vous pouvez le constater, y'a pas grand place pour l'écriture là-dedans! Par contre, je n'ai jamais cessé de lire...

J'ai eu deux enfants.  Et pendant ce temps, j'ai fait beaucoup de bénévolat -j'en fait encore - et j'ai touché à tout. Et quand je dis tout... Je sais cuisiner à peu près n'importe quoi avec un bon livre de recette, faire des gâteaux d'anniversaire hyper sophistiqués et des pièces montées, je fais de la peinture sur bois, du faux et du vrai vitrail, des savons à la glycérine et des chocolats fourrés, je peins de la céramique et du verre, je me perfectionne en photos, je couds des costumes d'Halloween qui font l'envie des p'tits voisins et des camarades de classe, j'ai parfois travaillé le bois. Bref, des cours, j'en ai suivi et j'en suivrais encore si j'avais le temps. Mais jamais je ne me suis inscrite à quoi que ce soit qui concerne l'écriture. Jamais. Toutefois, la limite de ma carte de bibliothèque est toujours pleine...

Pourquoi j'écris me demanderez-vous, vous les passionnés? Par hasard. Une idée m'a un jour traversé l'esprit et s'est ancrée. Un roman jeunesse en fait. J'en ai écrit quelques pages sur des feuilles de cartable que je conserve quelque part. C'est la base de ce qui est ensuite devenue Naïla de Brume 4 ou 5 ans plus tard. Entretemps, le diagnostic de cancer de Cédric est tombé. Il avait 16 mois. Ma vie a basculé. Le livre s'est empoussiéré...

Si j'ai repris l'écriture un bon matin, c'est pour deux raisons. La première: m'éviter d'aller consulter un psy. 18 mois de chimio, c'est long. Une récidive après un an de traitements, alors que tu crois que le pire est derrière toi, c'est pire qu'un coup de poignard. Apprendre que ton fils n'a plus que 3 semaines à vivre si tu n'acceptes pas de lui imposer un traitement qui risque de le rendre légume, c'est un calvaire. 6 semaines de radiothérapie intensive sous anesthésie générale chaque jour, c'est une éternité. Et je m'arrêterai là parce que ça me fait mal rien que de me souvenir. L'art manuel ne me suffisait plus pour oublier l'espace d'un moment, j'avais besoin d'un exutoire différent. Écrire me dispensait de réfléchir à ce que réservait l'avenir à ma famille...

La deuxième raison? Simple. Vous croyez qu'un employeur normal voudra d'une femme comme moi? Avec un enfant criblé de rendez-vous et qui risque la rechute à tout moment? Ben voyons! Alors, je me suis dit que je pouvais toujours essayé de publier l'histoire si je la finissais. Nous étions habitués à un seul salaire depuis des lustres, je n'avais donc aucune pression. Si ça fonctionnait, tant mieux, ce serait de l'extra. Sinon, ce ne serait pas plus pire que ça... Je ne m'illusionnais pas un instant. Je connaissais les perspectives d'avenir du métier, mais je n'avais rien à perdre et tout à gagner. J'ai tenté le coup. Point.

Écrire n'est pas un besoin viscéral chez moi, sauf en temps de crise. Je peux passer des semaines sans écrire sans que ça influe sur mon humeur ou ma vie. Je n'ai pas de manuscrits dans mes tiroirs, je ne collectionne pas les lettres de refus, je n'ai pas de cahiers plein de projets, ni de chemises débordantes d'idées et je déteste écrire des nouvelles. Je ne travaille que sur un projet à la fois. Deux autres mijotent. À temps très très très partiel.

Eh oui, je me considère chanceuse d'être où je suis aujourd'hui. Pas juste privilégiée, mais aussi chanceuse même si le mot peut faire tiquer. Oui, j'ai travaillé sur mes textes. Beaucoup.  Mais après qu'ils furent acceptés, pas avant. Je ne rêvais pas d'être publiée, mon manuscrit était une bouteille à la mer. Je suis allée à la pêche. J'ai gagné le gros lot. Je considère qu'il y a de la chance dans tout ça quoi qu'on en dise. Le texte était entre les mains des bonnes personnes, au bon moment. Le livre était l'un des rares bouquins de fantasy à sortir au printemps 2008. La saga des chevaliers d'Émeraude chez Mortagne tirait à sa fin. Timing parfait. Ça ne s'appelle pas juste du travail ça, c'est aussi de la chance. Le travail est venu bien davantage avec les tomes suivants...  

Si j'aime ce que je fait? Mais bien sûr! Sinon, je ne le ferais pas. Est-ce que je suis une passionnée au sens où plusieurs le voient? Non. Et je n'ai pas honte de l'avouer. Je suis comme ça. Point.

Si je devais débourser de ma poche pour faire les Salons du livre, je n'en aurais probablement fait qu'un ou deux par an. Les faire tous à mes frais alors que je n'avais encore rien gagné? Oubliez ça! Je n'en aurais pas eu les moyens tout simplement, mes priorités étaient ailleurs. Genre faire manger, loger et habiller mes enfants. Entre autres. Terre à terre direz-vous? Ben oui. La vie est comme ça. Réaliste. Et puis je n'aime pas vendre mes livres...  Oui, oui, vous avez bien lu, je n'aime pas «vendre» mes livres. Mais pas du tout. Je me sens toujours mal à l'aise quand quelqu'un me demande de quoi ça parle ou de lui raconter l'histoire... Premièrement, parce que je ne peux pas dire grand chose sans vendre de punch et deuxièmement, parce que je ne peux pas répliquer grand chose à quelqu'un qui me répond, exaspéré: «Encore du fantastique!» ou «Oh, d'une voix déçue, moi ce que j'aime, c'est des romans historiques, ou contemporains, ou ....». Et je n'accosterai personne non plus parce que, honnêtement, je déteste moi-même me faire aborder par un auteur qui veut me vendre sa salade. Je fuis chaque fois. Littéralement. J'aime qu'on me fiche une paix royale dans un salon du livre. Je veux lire le 4e de couverture et me faire une idée par moi-même. Je n'aime pas qu'on me prenne par la main.

Pourquoi je fais les Salons du Livres alors? Pour une multitudes de raisons. Différentes. Parce que j'aime les rencontres avec les futurs lecteurs qui ne me demandent pas de leur raconter mon histoire, mais qui m'expliquent plutôt pourquoi ils sont attirés par mes romans. Pourquoi ils ont envie de les lire. Pourquoi le 4e de couverture les a intrigués. Ceux qui s'arrêtent parce qu'unetelle s'est exclamée haut et fort que ce que j'écrivais était vraiment vraiment bon et que la curiosité a fait le reste...

Parce que j'adore par-dessus tout le contact avec les gens qui ont LU mes romans. Qu'ils les aient aimés ou non n'y change rien. J'aime bien les seconds d'ailleurs, surtout quand ils sont capables de justifier leur point de vue. Il n'y a rien de plus enrichissant à mes yeux que de jaser, en bien ou en mal, de mes romans avec des étrangers. Ils sont une source inépuisables de renseignements divers sur nos propres personnages, la façon dont ils les perçoivent, ce qu'ils espèrent de l'histoire, comment ils imaginent les univers que je décris, ce qu'ils ont moins bien compris, ce que j'aurais dû expliciter davantage. Bref, le sujet est inépuisable. J'aime aussi beaucoup échanger sur ce qu'ils ont lu dernièrement -après tout, je ne suis pas la seule auteure au monde! -. Pourquoi ils aiment ou détestent un auteur. Pourquoi ils en ont délaissé un autre. Quelle sortie ils attendent avec impatience. Je pourrais continuer des heures comme ça. Parfois, je leur conseille une lecture, ils en font souvent autant. C'est juste.... génial. Et c'est pratiquement le seul temps où l'auteure est en contact direct avec ceux et celles qui lisent ses bouqins. Ça n'a pas de prix!

J'aime les Salons pour les rencontres d'auteurs, ces bébittes étranges que l'on ne croise qu'à ces moments précis. On échange enfin en vrai plutôt que par blogues interposés, on fait des découvertes, on lie des amitiés, on a déjà hâte à la prochaine fois et surtout, on échange sur tout et rien, on parle de la vie en général et pas juste d'écriture. Ça nous dit aussi parfois qui il vaudra mieux éviter à l'avenir...

J'aime les Salons parce que j'y côtoie pendant quelques jours l'extraordinaire équipe des Éditions de Mortagne. Une maudite belle gang avec qui c'est un plaisir sans cesse renouvelé de travailler. En région, je découvre des libraires hyper sympathiques et accueillants. Je ne m'en lasse pas.

Un autre point qui fait de moi un mouton noir? Je ne peux pas me vanter d'écrire avant tout pour moi-même et dire que ma satisfaction du devoir accompli est tout ce qui compte. Que je ne veux pas nécessairement publier. Que je ne changerai pas mon texte pour faire plaisir à un éditeur. Etc. Etc. Je vais tenter de m'expliquer, mais je ne suis pas certaine que je serai claire. À partir du moment où tu vends des livres - et par vendre je parle de plusieurs milliers - il n'y a plus rien de pareil... Écrire est aujourd'hui pour moi un métier dans tous les sens du terme. Ce qui implique des devoirs et des obligations quoi qu'en pensent certains. Est-ce que ce serait différent si j'avais été avant tout une «vraie» passionnée? Je ne crois pas. Patrick Sénécal a dit, à la Worldcon, qu'il n'avait pas toujours envie d'écrire quand il se levait le matin, qu'il le faisait parfois par obligation, mais que, une fois sa journée terminée, il était «très content d'avoir écrit». Nuance extrêmement importante ici. Ça ne veut pas dire que l'on n'aime pas ce que l'on fait, mais qu'il arrive parfois un moment où ce n'est plus une question d'envie. Vous avez envie d'aller travailler tous les matins? Sûrement pas! Ben moi non plus! Y'a des matins où je m'en passerais volontiers, amour des mots ou pas. Sauf que je ne peux plus me permettre ce luxe aussi souvent. Et j'ai une direction littéraire à prendre en considération. Même si je m'entends à merveille avec elle, elle n'en est pas moins intransigeante. J'ai un lectorat à respecter aussi. On ne change pas de style ou façon de rendre l'histoire au milieu d'une série. Et puis, j'ai choisi de raconter une histoire en me servant de mots. Pas le contraire. Ce qui veut dire que je n'ai pas de phrases à cent dollars sur laquelle j'ai bûché pendant trois heures. Je n'ai pas trois heures à consacrer à chaque phrase. Est-ce que je fais de la littérature populaire? Oui. Et je n'en ai pas honte. Loin de là. Est-ce que ça fait de mes romans des textes mal écrits et pauvres. Loin de là. Mais ils sont accessibles et c'est très importants. À quoi ça sert d'écrire si personne n'est capable de vous lire? Le but, c'est de faire passer un bon moment aux lecteurs, de les faire s'évader, rêver, imaginer. Pas de les noyer dans un texte tellement beau qu'ils en oublieront le sujet... Tant mieux pour ceux qui voient cela autrement. Je ne dis pas que vous avez tort. Peut-être que c'est moi qui suis dans le champ. Je vous invite cependant à en reparler dans quelques années...

Bon, je me relis, et je me rends compte que j'ai fait comme Jonathan et que je me suis laissée aller... :) Vous prendrez ce qui vous chante et laisserez ce qui ne vous concerne pas à d'autres... ;) Je tiens à préciser que je ne me suis pas sentie attaqué par le billet de Jonathan - loin s'en faut - mais que ça m'a plutôt servie de prétexte pour écrire un tas de trucs qui m'agaçaient depuis un moment déjà! Sur ce, je vais me coucher. Grosse journée à l'hôpital demain et y'a rien de plus épuisant que le système de santé, même si on ne fait rien qu'attendre la plupart du temps... Pffffffff!

jeudi 21 octobre 2010

L'inconvénient...

... d'être romancière, c'est le risque de ne plus prendre plaisir à simplement lire une histoire. Je m'explique. Ces derniers temps, incapable d'écrire plus de quelques lignes par jour et encore moins capable de me concentrer sur la lecture d'un nouveau roman, quel qu'il soit, je me suis rabattue sur la série Outlander de Diana Gabaldon dans l'espoir de me changer les idées et de passer un bon moment. Point. Bien que je l'ai déjà lu plus d'une fois par le passé, je n'y avais pas jeté un oeil depuis 7-8 ans, trop absorbée par d'autres projets et la découverte de nouveaux auteurs. Toutefois, comme un 9e tome est  prévu pour le 3 novembre prochain, je me suis dis que je pourrais me rafraîchir la mémoire juste avant. Il s'est écoulé près de 5 ans, si je ne m'abuse, depuis la sortie du dernier titre...

Mais voilà, si j'ai retrouvé le bel écossais et sa Sassenach avec bonheur au début, ma joie fut vite tempérée par l'expérience acquise grâce à mon cher métier d'écrivaine... Soupir. Très profond soupir. Et grincements de dents. Si j'avais bien relevé quelques erreurs simples lors de mes premières lectures, cette fois, ce fut beaucoup plus pénible. De fait, l'auteure, et/ou le traducteur selon la situation, se sont souvent emmêlés dans les couleurs de cheveux ou autres caractéristiques propres aux multiples personnages, les problèmes d'écoulement du temps sont fréquents (10 mois au lieu d'un an, trois ans alors que c'est deux, etc.), des personnages rajeunissent ou vieillissent selon les besoins de l'auteure, etc. Je pourrais continuer un moment comme ça. Et ça me désole. Vraiment. Parce que je sais que le problème est typique des séries et non des romans uniques et ça m'interpelle. Surtout en ce moment alors que je me demande si mon manque d'enthousiasme face à l'écriture du 5e tome est dû uniquement à la rechute de mon fils ou s'il implique aussi les nombreuses embûches inhérentes à la rédaction d'une série, la cohérence étant la pire.

Je sais que c'est le fait d'avoir retravaillé mes propres textes avec une directrice littéraire instransigeante qui m'a rendue aussi alerte aux moindres détails. Ça et une réviseure bien particulière, que je ne nommerai pas mais que j'adore, qui sait détecter une erreur dans l'histoire ou émettre un questionnement sur une parcelle du récit en impliquant des portions de texte qui sont souvent à deux cents pages d'intervalle. Quand on reçoit un manuscrit sur lequel ces deux-là ont travaillé, on fait des pieds et des mains pour que le prochain ait moins besoin de leurs yeux de lynx. Orgueil d'auteure vous me direz. C'est vrai, mais ça porte fruits. Elles me l'ont elles-même dit plus d'une fois. Sachant que des êtres comme les deux femmes que je viens de mentionner existent bel et bien, je me demande comment une série à succès peut se permettre de ne pas en trouver pour vérifier les textes des derniers bouquins de Gabaldon...

Bon, il est vrai que la très grande majorité des lectrices ne se rendront jamais compte des nombreuses erreurs que j'ai relevées. Moi-même, je n'en avais repérées que quelques-unes à l'origine. Mais il n'en demeure pas moins qu'elles sont là, bien présentes, et que ça n'a pas de sens qu'il y en ait autant. Ça, c'est ma première constatation. La deuxième, c'est que je regrette que mon cerveau ne puisse pas fonctionner en deux modes, soit lectrice ordinaire et auteure qui accumule l'expérience. J'aime lire. D'aussi loin que je me souvienne. Mais je comprends maintenant pourquoi je lis de moins en moins. Je n'y trouve plus le simple plaisir de me faire raconter un bonne histoire. Je traque inconsciemment les fautes, les anachromismes, les erreurs de structure, les problèmes de decriptions, bref, j'analyse au lieu de lire et je m'énerve moi-même... Sans compter la peur que l'on parle de mes propres textes comme je viens de le faire pour ceux de Gabaldon...

Le pire dans tout ça? Je travaille déjà sur une nouvelle série. Faut croire que j'aime la misère ;)

lundi 11 octobre 2010

Publicité hors norme...


Samedi, j'avais une séance de signatures à St-Jean sur Richelieu, dans une librairie vraiment accueillante. Le libraire était hyper sympathique et l'ambiance chaleureuse. Bref, ça donne envie d'aller s'approvisionner en livres loin de chez soi  ;) 

Nous somme partis plus tôt, mon chum et moi, parce que nous devions faire un détour par la métropole. Deux raisons à ça. La première, les photos ci-haut parlent pour moi. Le panneau est un peu avant le pont Jacques-Cartier. Comme je n'en aurai sûrement pas un à chaque nouvelle sortie, il était hors de question que je ne me rende pas sur place... Vous excuserez les photos mal cadrée; il n'est pas évident de photographier alors que le véhicule roule :) Nous étions légèrement coincé dans le temps puisque nous voulions ensuite nous rendre à l'hôpital de Montréal pour enfants (le Children's) où Céd sera probablement opéré au cours des prochaines semaines. J'en parlerai davantage sur l'autre blog dès que j'aurai les conformations... 

mercredi 6 octobre 2010

Séance de dédicaces

À la librairie Au Carrefour de St-Jean sur Richelieu, ce samedi 9 octobre de 14h à 16h...

Au plaisir de vous y rencontrer!

dimanche 3 octobre 2010

Du nouveau...

Parce que je ne pouvais indéfiniment mêler ma carrière et le combat de mon fils, surtout avec la sortie française de la série, j'ai créé un nouveau blog ici. Vous y êtes les bienvenus... mais seulement si vous en avez envie ;)

samedi 2 octobre 2010

Parce que j'en ai besoin...

Me péter les bretelles au sujet du tome 4, c'est tout ce qui me reste en ce moment pour ne pas sombrer dans la folie. Et j'exagère à peine... 10e au palmarès Archambault cette semaine. Même position au palmarès Gaspard-Le Devoir publié dans l'édition de samedi. Je ne m'en plaindrai sûrement pas...

jeudi 30 septembre 2010

@Tous

Vous ne pouvez imaginer à quel point votre présence virtuel fait du bien... Je manque de temps pour vous répondre personnellement, mais sachez que je vous lis tous, que ce soit ici ou ailleurs sur le web... Et vos commentaires me touchent beaucoup. Je vous donne plus de nouvelles dès que la vie m'accorde un répit...

Là, je dois terminer les valises des enfants et les miennes. Je serai au Saguenay comme prévu avec mon chum puisque nos enfants nous ont gentiment expliqué que nous n'avions pas le droit de leur gâcher leur fin de semaine chez papy et mamie juste à cause d'une mauvaise nouvelle... Vous trouvez peut-être ça épouvantable que je déserte. Pas moi. Ni eux. Nous avons compris depuis bien longtemps que la vie continue, quoi qu'il arrive, et qu'il n'y a rien de pire que de s'arrêter et d'attendre... Nous ne pouvons rien de plus pour le moment, le prochain rendez-vous est lundi. Cèd est en forme, a des médiacaments pour la douleur et moi j'ai besoin de me changer les idées avant de me présenter sur la ligne de front...

Je n'ai pas peur des résultats, j'ai promis à mon fils qu'on s'en sortirait encore une fois. Je sais que ce sera le cas et que nous pourrons ensuite tirer un trait sur cette période sombre une bonne fois pour toute. J'avoue cependant que c'est tout ce qu'il y aura entre aujourd'hui et le moment où ce calvaire sera derrière nous qui me terrorise. Parce que je sais, au contraire de ceux qui affronte un premier diagnostic, ce qui nous attends... Je le sais et je l'appréhende...

mercredi 29 septembre 2010

6 ans, 3 mois, 25 jours...

C'est le sursi que la vie a choisi d'accorder à mon fils avant qu'il ne doive livrer une nouvelle bataille. 6 ans, 3 mois, 25 jours... qui ont passé beaucoup trop vite...

La volonté propre d'un roman

C'est l'une des raisons, et sans doute la principale, pour laquelle je ne fais pas de plan détaillé de mes romans. S'il y a bien une chose que j'ai comprise pendant l'écriture de ma série, c'est que les personnages ont une volonté propre et qu'ils acceptent très rarement de faire quelque chose qui ne leur plaît pas ou ne leur ressemble pas! Et si par malheur, l'auteure s'entête, le résultat n'est jamais concluant...

Merci à Nathaly qui m'a aiguillé vers ce lien par le biais de Facebook.

mardi 28 septembre 2010

Qu'est-ce qu'un palmarès de livres?

Sur quoi se base-t-on pour déterminer quel titre y figurera et quel bouquin n'y apparaîtra pas? Les avis divergent et les mythes sont légion. Certains vont même jusqu'à dire que les places sont achetés par les différents intervenants du milieu. Qui dit vrai? Qui exagère? J'en ai aucune idée! Mais j'ai bien hâte de voir ce que le palmarès Gaspard-Le Devoir va nous donner comme titres de romans en comparaison des palmarès Archambault et Renaud-Bray... Je prévois déjà de beaux débats ;)

vendredi 24 septembre 2010

Y'a des jours plus difficiles...

Vendredi matin. Dans une quinzaine de minutes, je quitte avec Céd pour une Xe imagerie par résonnance magnétique. Près de 8 ans que c'est comme ça plusieurs fois par année, mais je ne m'habitue pas. Je ne m'habituerai jamais. Et plus il vieillit, plus c'est difficile.

C'était tellement plus simple quand il ne parlait pas et surtout, qu'il ne posait pas de questions. Vous me trouvez peut-être méchante de dire ça comme ça, mais c'est tellement vrai. C'est beaucoup plus aisé de consoler un enfant de deux ans qui ne comprend pas ce qui se passe que d'expliquer à un gamin de 9 ans qui en a marre de se faire piquer TOUT les fichus jours de l'année parce qu'il a fini de grandir depuis 2005 et qui voudrait tellement être comme les autres enfants de sa classe. Si mon coeur de mère se serrait autrefois quand je devais le «maintenir» immobile pour que nous puissions installer une voie veineuse, ce n'était rien en comparaison de ma douleur quand je le vois se rebiffer aujourd'hui. Je déteste avoir encore à l'immobiliser contre son gré parce qu'il ne veut pas de prises de sang, ni de sédation. J'haïs voir la terreur dans ses yeux quand l'infirmière approche avec l'aiguille pour la voie veineuse. J'ai envie de me sauver, en le serrant dans mes bras, quand il se tourne vers moi, le regard noyé, mais qu'il tente de ne pas verser une larme pour faire plaisir à maman. Je voudrais l'amener à des kilomètres de l'hôpital quand il me tient la main et qu'il lutte contre la claustrophobie qui le guette, encarcané de plastique, sanglé sur une table mouvante, dans une pièce frigorifiée, à l'entrée d'une machine bruyante et que la p'tite madame de l'IRM lui dit: «Bon, là faut pas que tu bouges, hein, parce qu'il faudra recommencer». (C'est pas mêlant, j'ai alors des envies de meurtres!!!!!!!!!!!) Vous expliquez comment à ce p'tit bonhomme qu'il ne sera jamais comme les autres, qu'il aura nombre de difficultés à l'école, que toute sa vie, il aura des dizaines de spécialistes qui le suivront plusieurs fois par ans, et que la récidive le guettera toujours parce que les tumeurs cérébrales ont la fâcheuse habitude de revenir et ce, bien après cinq ans... Je n'ai jamais menti à mes enfants, surtout pas concernant la maladie. J'avoue cependant qu'il y a des jours où j'ai envie de commencer à le faire...  

Depuis un peu plus de deux semaines, Céd se plaint de maux de tête à répétition. En tant que femme raisonnable et capable de logique, je me répète que c'est seulement la fatigue liée à l'école qui en est la cause. Que c'est comme ça tous les ans. Que ce sera toujours comme ça parce que son endurance physique est différente des autres dû aux effets secondaires de la chimio et de la radio. Le problème, c'est que je suis également une mère. Et la mère n'est pas toujours capable d'être raisonnable et logique parce qu'elle est une mère justement et que l'amour qu'elle porte à son enfant lui fait parfois craindre le pire. Parce qu'elle sait que c'est possible de rencontrer le pire. C'est même déjà arrivé. Deux fois. Ce qui fait que ce matin, nous partons «à reculons». J'ai peur des résultats, mais je ne peux pas le partager avec Céd, parce que je ne veux pas l'effrayer. C'est aussi ça être mère...

Vous connaissez mes chiffres de ventes, je ne les cache pas. Je n'en parle pas trop non plus parce que je sais que plusieurs travaillent aussi fort que moi, sinon plus, pour des résultats moindres. Et que ce doit être franchement frustrant. Je présume - à tort peut-être - que la majorité ressent, à un moment ou un autre, une pointe de jalousie. Réaction humaine des plus normales. (Où je veux en venir, vous demandez-vous? J'y arrive.) Dites-vous toutefois que chaque fois que je pose les yeux sur mon fils, j'échangerais volontiers, et sans le moindre regret, mes ventes, mon voyage en France, mes campagnes de pub, les tournées de Salons et les chambres au Hilton contre une certitude que jamais plus on entendra parler de «médulloblastome à haut risque métastasique et récidivant» dans ma maison. Jamais plus. Pour ceux qui rêvent de best-sellers et de renommée, ne perdez jamais l'espoir. Tout est possible. Moi, par contre, mon plus grand rêve ne se réalisera jamais et je dois apprendre à en faire mon deuil chaque jour qui passe. C'était le cas hier, ça l'est aujourd'hui et ce le sera demain... Dans ces moments-là, c'est moi qui vous envie... Et vous n'avez pas idée à quel point...

mercredi 22 septembre 2010

Agréable surprise

Je reviens tout juste du Salon funéraire. Vous l'aurez deviné, il y avait beaucoup d'émotions dans l'air. Une douce sérénité aussi parce que c'était un départ «prévu» depuis longtemps. La famille avait eu le temps de se préparer, de jaser avec L-P, de lui dire à quel point ils l'aimaient, de profiter de chaque moment au cours de la dernière année... Ils auraient préféré qu'elle reste, mais ils étaient prêts à la laisser partir. Je les admire. 

Pourquoi donc «agréable surprise» quand je parle d'un décès d'enfant, me direz-vous? Parce qu'il y avait beaucoup, mais vraiment beaucoup, d'enfants et de jeunes adolescents au salon. Des jeunes extraordinairement matures venus dire aurevoir à une camarade de classe ou consoler l'une ou l'autre des deux soeurs d'âge scolaire. J'ai entendu des phrases d'une douceur et d'une sagesse incroyable pour des jeunes de huit à treize ans. J'ai vu des bras se tendrent spontanément pour apaiser les sanglots ou simplement réconforter. J'ai pu observer une superbe solidarité et ça, quand on traverse une épreuve aussi cruelle si jeune, ça n'a pas de prix...  

Trop souvent, les adultes sont présents pour les adultes. Uniquement. Non pas qu'ils oublient les soeurs et les frères qui, eux, sont toujours là, mais parce qu'ils ne savent pas vraiment comment les soutenir. Et les enfants non souvent rien à f... des grands qui veulent les aider. Ils ont d'abord besoin de compréhension, d'écoute et de soutien de la part de jeunes de leur âge. Les psy et tout le reste viendront bien assez tôt dans les semaines suivantes. Pourtant, trop souvent, les parents refusent d'imposer une visite au salon funéraire à leurs enfants, pour diverses raisons. La première étant qu'ils seront confrontés bien assez tôt dans leur vie d'adulte à cette troublante réalité. Or, la mort fait partie de la vie. Que ça nous plaise ou non. Et ça, vous seriez étonné de voir à quel point les enfants l'ont beaucoup mieux compris que les adultes...  

lundi 20 septembre 2010

Un ange de plus...

Une enfant nous a quittés ce matin, pour un univers où la souffrance n'existe plus. J'ai beau savoir qu'elle est mieux maintenant, je n'arrive pas à accepter que ses parents et ses soeurs vivront désormais sans elle. Je l'ai déjà dit, je sais, mais je le répéterai aussi longtemps que je vivrai; les enfants ne devraient jamais partir avant leurs parents. Jamais. Surtout pas à cause d'une saloperie de cancer...

jeudi 16 septembre 2010

On se calme ;)

Je l'avais déjà mentionné sur la page Facebook de Filles de Lune et une lectrice a dit la même chose dans un commentaire sur ce blog: Quand on dit qu'un livre sort le 15, c'est qu'il quitte les entrepôts du distributeur ce jour-là. Tout dépendamment de la région où vous résidez, il peut s'écouler d'un à trois jours avant que le livre se retrouve sur les tablettes. Pour Archambault et Renaud-Bray, les boîtes transitent d'abord par la maison-mère avant d'être redistribuées, ce qui allonge aussi le délai. Mais ne vous en faites pas, il est bel et bien sorti hier!  De plus, c'est peut-être préférable que vous l'ayez en retard. De cette façon, vous attendrez un peu moins longtemps le 5e... :)

Alors, il est inutile d'inonder ma boîte de courriel, je ne peux rien faire de plus... Patience, patience... ;)

mercredi 15 septembre 2010

C'est officiel!

En décembre prochain, je serai en séances de dédicace en France. Je vous ai déjà dit que j'avais une maison d'édition en or? Probablement. Mais je me permets de le répéter...

Tu sais que tu as réussi à captiver ton lectorat quand...

... des lectrices, sur leur blog ou dans tes courriels, se permettent d'appeler l'un des tes personnages par son surnom. Pour les initiés, vous aurez reconnu ici le cas d'Alexis... ;)  Je n'aurais jamais cru que cet homme ferait autant jaser!

mercredi 8 septembre 2010

Une naissance

Je passe chercher mes copies de mon dernier-né vendredi, ce qui veut dire qu'il devrait être distribué à partir de mercredi prochain, comme prévu. Dans une semaine, donc. Pourquoi est-ce que j'ai si peur du verdict tout à coup? Probablement parce que, plus la série avance, plus la pression devient forte. Et je l'avoue, la pression et mon imagination s'entende plus ou moins bien, la première ayant une influence franchement néfaste sur la deuxième si je m'arrête pour y penser... Comme cette association risque de perdurer, je travaille d'arrache-pied pour concilier les deux...

mardi 7 septembre 2010

Une auteure à découvrir

Je n'en ferai pas la critique, je ne suis pas très douée pour ça. Je vous dirai cependant que je l'ai lu d'une traite, sans m'arrêter. Et je me permettrai de comparer Madeleine Robitaille à Patrick Sénécal pour le côté dérangeant de l'histoire. Ce p'tit quelque chose qui nous fait penser que les individus profondément tordus que l'on croise au fil des pages pourraient être nos voisins... Quand j'ai ce sentiment qui perdure bien après que j'aie refermé le livre, ça veut tout dire...

vendredi 3 septembre 2010

Sans commentaire...

Entendu dernièrement: «Saviez-vous que le libraire ne fait QUE 40% de profits sur le prix d'un livre?» Argument tenu dans le cadre d'une discussion sur l'agonie des librairies indépendantes, débat dans lequel je ne m'embarquerai pas ici. La remarque était faite dans le contexte de rapport des profits si on compare avec une autre industrie où ceux-ci sont de l'ordre de 100% et plus.  Je comprends le contexte, mais j'avais quand même envie de répondre que l'auteur, lui, ne fait QUE 10%.... Non mais!

mercredi 1 septembre 2010

Tout simplement merci!

Je ne sais trop ce que je pourrais dire de plus. Je reviens de la Journée Prologue, où j'ai appris que Filles de Lune avait franchi le cap des 50 000 exemplaires vendus. Je tiens donc à remercier infiniment l'équipe des Éditions de Mortagne de même que mes lecteurs et lectrices. Sans ces deux éléments essentiels, jamais ma série n'aurait rencontré un tel succès... Il me reste à croiser les doigts pour la sortie du tome 4 dans deux semaines ;)

samedi 28 août 2010

C'est la faute des fraises...

... si j'ai serré la main de Michael Ignatieff. J'arrivais au Marché de la Gare avec l'idée bien ancrée de me trouver des fraises québécoises. Je n'ai pas eu le temps de voir quoi que ce soit qu'un monsieur en complet-cravate nous demande si nous voulons serrer la pince du chef du parti libéral du Canada. Ni moi ni mon conjoint avons le temps de répondre qu'une main se tend vers nous. On y a tous passé, moi, mon mari, mes deux enfants... Pis on s'est retrouvé à discuter tous ensemble du goût des p'tits fruits du Québec... Complètement irréaliste comme impression... 

vendredi 27 août 2010

Questions pièges

Au Québec, on parle de best-sellers à partir de 3000 exemplaires. 5000 en chiffre absolu. Et en France, quelqu'un a une idée? Considérant que nous sommes plus ou moins 7 millions et eux 65, on conviendra qu'il y a un écart digne de mention. Tous le monde autour de moi, en apprenant la nouvelle de la sortie de Naïla de Brume dans l'Hexagone, me pose la question et je suis bien embêtée de répondre...

Et puis, tant qu'à faire, en voici une deuxième. En lisant Dominic, je me suis demandé combien d'exemplaires étaient nécessaires pour avoir une bonne visibilité chez nos cousins.  Ici, avec un tirage de base de 2500, on arrive à couvrir l'ensemble des librairies en quantité raisonnable et avoir une bonne marge de manoeuvre en réserve, mais là-bas?

jeudi 19 août 2010

Voilà qui est mieux!



Naïla traverse l'atlantique


Comme Amazon France ne se gêne pas pour le dire, nous avons convenu de faire de même ;) La sortie est prévue pour octobre 2010. Vous remarquerez le logo revampé des Éditions de Mortagne, qui devient Mortagne Fantasy pour l'occasion, de même que le côté plus «mystérieux» de la nouvelle illustration.  J'ai reçu mes exemplaires en juillet et je ne cesse d'admirer le résultat de ce changement de look. Inutile de vous dire que je suis aux anges... et que je croise les doigts!

P.S. L'image PDF convertie ne rend pas la beauté de la couverture originale au niveau des couleurs, mais c'est ce que j'ai pu faire de mieux. :( 

Contrat pour une série

Bon! Il est question de contrats un peu partout sur les blogs dans les derniers jours. Chez Gen et Mathieu d'abord, puis chez François ce matin et en préparation, je crois, chez Émilie. J'ai posé une question chez François, puis j'ai bêtement réalisé que je n'avais qu'à la poser chez moi... Ce que je fais de ce pas.

Est-ce qu'il est préférable, quand on écrit une série, de signer un seul contrat pour la série ou un contrat par tome? Et puis d'abord, est-ce que ça existe un contrat unique pour une série de x livres?

mardi 17 août 2010

Entre amis

Moi, Mylène Gilbert-Dumas, Véronique Drouin, Michèle Plomer et Jean-Pierre Patry. Cinq auteurs et leurs conjoints réunis autour d'une bonne table, samedi, pour discuter de tout et de rien. Et dire qu'il y a à peine trois ans, je ne connaissais personne dans le milieu du livre, souhaitant seulement publier enfin mon premier roman. La vie nous réserve bien des surprises, mais surtout, des amitiés inattendues...

dimanche 15 août 2010

Une devinette payante...

Je me suis dit que ce serait plus motivant pour vous de chercher s'il y avait une récompense au bout alors...

J'ai discuté avec mon éditrice cette semaine et, entre autres choses, elle m'a donné un aperçu de la pub qui sera faite pour le tome 4. J'ai eu droit à deux surprises de taille. Vous avez jusqu'à l'apparition des pubs pour trouver celles qui se démarquent un peu plus. Je donnerai un exemplaire dédicacé au choix à celui ou celle qui trouvera, en premier, les DEUX pubs et ferai un tirage au sort parmi tous ceux qui auront au moins une bonne réponse, de trois autres exemplaires...

Au plaisir!

vendredi 13 août 2010

Envie de jouer aux devinettes?

Déjà 5 mois que je suis au courant de LA bonne nouvelle et que je suis tenue au silence. Comme je ne peux toujours pas parler, je vous mets au défi de trouver de quoi il s'agit. Vous avez un mois pour faire des suppositions... Nous verrons bien qui aura misé juste ;)

mercredi 11 août 2010

L'éternelle question

Parce qu'on me le demande au moins trois fois par jour et que la réponse «à l'automne» ne semble plus suffire, je suis allée à la pêche aux renseignements. La date de sortie officieuse du tome 4 est le 15 septembre. Mais attention, ce n'est pas une garantie, mais bien une espérance... Dans le merveilleux monde de l'édition, les retards sont légions ;) En attendant, chers lecteurs et lectrices impatients, vous trouverez bien d'autres auteurs québécois à relire ou à découvrir...

samedi 7 août 2010

Le silence est d'or...

Je sors de mon mutisme non pas parce que j'ai quelque chose à dire mais plutôt parce que je reçois de plus en plus de courriel de lecteurs et lectrices qui s'inquiètent de mon silence... Soyez donc rassurés, je me porte à merveille. Par contre, je n'ai rien à raconter qui soit digne de mention alors je préfère me taire ;) J'aurais bien deux ou trois nouvelles franchement digne de mention, mais on m'a demandé de rester discrète alors... quand j'aurai le feu vert pour en parler, je le ferai avec plaisir! En attendant, c'est l'été avec deux enfants et un mari qui a eu trois semaines de vacances... inutile de préciser que l'écriture est au point mort...

J'en profite pour saluer bien bas tous mes collègues qui, eux, avancent dans leurs projets de romans... :) Au plaisir de vous croiser au cours de la prochaine saison de Salons du livre...

mardi 25 mai 2010

Comparaisons

Après le retravail des tomes 1 et 2 - qui n'étaient qu'un volume unique à l'origine-, j'avais ajouté pas moins de 90 000 mots, retranché des chapitres entiers, réécrits nombres de scène. Je croyais alors avoir donné le maximum. Avec le recul, je dois plutôt dire que j'ai donné tout ce qui était possible pour la débutante que j'étais alors :S

À la suite du retravail du troisième tome, j'avais sacrifié plus de 30 000 mots. J'avais aussi dû reconstruire tout un pan de l'histoire - quelques 50 pages en fait - à cause d'un détail historique que j'avais mal compris. Pfffff! On ne m'y reprendra plus, je vérifie maintenant ce genre de choses 20 fois plutôt qu'une! J'ai appris à éliminer les adverbes et les adjectifs en surnombre et à utiliser des verbes plus forts pour compenser. L'histoire y a gagné en rythme et en intensité. Bref, bien des apprentissages encore une fois.

Pour le 4e tome dont je viens d'enregistrer la version finale retravaillée, je suis contente de pouvoir dire que le chemin parcouru depuis le premier tome est impressionnant. Malgré une direction littéraire plus sévère d'un manuscrit à l'autre, le texte n'a perdu que 9 000 mots. Je n'ai pas eu à réécrire des chapitres entiers. J'ai appris à raccourcir mes phrases souvent trop longues. J'ai aussi beaucoup travaillé sur le perfectionnement: comment écrire pour que le lecteur vive les émotions des personnages, comment écrire des scènes érotiques dignes de ce nom, comment éviter de briser une intensité dramatique, mais surtout, savoir éliminer des personnages avec doigté quand ils deviennent inutiles à l'histoire ;)

J'ai aussi compris un principe fondamental: quand une histoire est finie, elle est finie. Il ne sert à rien d'essayer d'ajouter du texte ici et là pour faire un livre plus épais. Quand y'a plus rien à ajouter, faut l'accepter. Logique direz-vous... C'est vrai, sauf que pour moi qui aime les grosses briques, je me disais qu'il fallait absolument que mes livres en soient. J'avais peur de la réaction des lecteurs si les tomes n'épaississaient pas d'une fois à l'autre. Et puis, j'ai bien dû admettre que souvent, les grosses briques souffraient de longueurs et que l'histoire aurait été meilleure si quelqu'un avait eu le courage de dire à l'auteur de couper dans le gras... ce que ma directrice littéraire ne se gêne pas pour faire! Comme le résultat en vaut la peine, maintenant, je m'incline... ;)

Caillou


Ce gâteau n'est peut-être pas un chef d'oeuvre, mais mon filleul était aux anges et moi, je me suis défoulée... Faut parfois faire autre chose qu'écrire!

lundi 24 mai 2010

La délivrance approche...

Moins de 30 pages à retravailler avant d'envoyer Quête d'éternité pour une dernière lecture. Je ne serai pas fâchée de lui dire aurevoir!

mercredi 19 mai 2010

Je lève mon verre...

... à tous les écrivains nocturnes comme moi! Quand je sors le rhum, pis que je ne le dilue pas, c'est que la nuit sera longue... très longue... 

lundi 17 mai 2010

Visage à deux faces

 J'ai dernièrement été témoin de divers événements où des auteurs qui vendent beaucoup étaient victimes d'un genre particulier de discrimination, un genre qui me dérange et me fait grincer des dents, et qui est malheureusement largement répandu et ce, dans TOUTES les sphères de la littérature... Vous connaissez le syndrome «j'te connais quand ça m'arrange» ????? Par définition, c'est le comportement d'AUTEURS qui connaissent un autre auteur - un auteur qui vend bien, ai-je besoin de le préciser :-S - parce qu'ils en ont besoin pour faire connaître une ville, une région, une association, un événement qu'ils organisent, un prix et que sais-je d'autre encore... et qu'ils savent que cet auteur attira les gens alors qu'eux, comme ils sont inconnus de ce qu'on appelle le «grand public» et vendent donc très peu, ils n'ont pas ce pouvoir sur le lectorat... Jusque là, je trouve ça parfaitement logique puisque c'est effectivement de cette façon que les gens fonctionnent: ça prend des gens «connus» pour susciter un intérêt. On ne réinventera pas le comportement humain!

 Là, où le syndrome «j'te connais quand ça m'arrange» embarque et m'horripile, c'est quand ce même auteur dont on avait cruellement besoin avant pour mousser quelque chose devient presque un parfait inconnu -ou un imbécile selon la situation - dans une discussion sur la littérature, de genre ou la littérature tout court, parce que, ô sacrilège, cet auteur vend beaucoup, donc il écrit certainement du texte simpliste, facilement accessible, il s'est abaissé au niveau du lecteur moyen, il est devenu un écrivain «commercial» (donc ce n'est plus un véritable écrivain), il ne sait pas ce que c'est souffrir en écrivant (c'est celle que je préfère!!! (yeux au ciel), il ne doit pas retravailler ses texte, il écrit trop vite pour que ce soit bon (un livre par année c'est déjà trop à leur yeux)... Je pourrais vous en énumérer comme ça encore longtemps... Et ces auteurs «tapent » allègrement sur celui qui leur a sauvé la peau des fesses la semaine d'avant!!!!!! Belle attitude...

Je ne suis pas parfaite, loin de là. Je n'aime pas tout ce que je lis, je ne suis pas d'accord avec tous le monde non plus. Il y a des auteurs que j'aime, d'autres que je ne lirai plus jamais. Il m'arrive, comme tout les auteurs, de jalouser un instant le succès des autres, comme il m'arrive souvent de m'en réjouir aussi. Par contre, j'essaie d'être conséquente, même si ce n'est pas toujours évident et que ça m'oblige parfois à renoncer à de belles occasions. Un exemple: J'ai refusé, à la même époque l'an dernier, de faire un reportage, sur une auteure que je connaissais, dans une revue très en vue. Pourtant, ça m'aurait fait connaître comme auteure, ça m'aurait probablement ouvert des portes dans le milieu des médias aussi. Pourquoi j'ai refusé? Parce que je n'aimais pas ce qu'écrivait l'auteure en question et que je me voyais mal en faire l'éloge alors que mon entourage savait très bien que ce que je raconterais serait un tissu de mensonges... C'est ça être conséquent!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Et présentement, dans le milieu élargi de la littérature, y'a beaucoup trop de gens qui ne le sont pas...

mercredi 12 mai 2010

Boréal

À tous mes collègues blogueurs qui y seront cette fin de semaine, je vous souhaite bien du plaisir, d'enrichissantes rencontres et des sujets de discussion fort intéressants. Pour ma part, je ne peux y être même si j'aurais bien aimé. D'importants projets professionnels dont je ne peux parler pour l'instant m'obligent à favoriser mon ordinateur au détriment de ma vie sociale. Mais bon, quand un rêve est à portée de main, il faut parfois faire des sacrifices... ; )

samedi 8 mai 2010

À lire absolument

Une amie romancière vient de m'offrir la revue française Lire d'avril 2010. Celle-ci contient des bijoux de caricatures, mais surtout, elle nous offre les résultats d'une enquête sur ce que gagnent les écrivains français. Vous constaterez que la situation de nos cousins s'apparante beaucoup à la nôtre. Une lecture fort instructive pour quiconque rêve de vivre de l'écriture... 

mercredi 28 avril 2010

Rédaction complexe

Presque 2 jours de travail, 400 mots conservés pour 3000 effacés, j'ai enfin une scène érotique digne de ce nom. Je n'y croyais plus...

dimanche 25 avril 2010

La pression résultant des attentes du lectorat

Y'a des jours où c'est plus difficile à porter que d'autres, surtout quand on retravaille un manuscrit...

jeudi 15 avril 2010

Absence

Beaucoup de projets et d'engagements- peut-être même trop-, personnels et professionnels, m'obligent à restreindre mes commentaires sur mon blog déjà sous-alimenté de même que mes visites aux collègues blogueurs. Mais bon, il est parfois préférable de se restreindre un certain temps pour mieux revenir avec... d'excellentes nouvelles! C'est une promesse...

mardi 30 mars 2010

Pour Pâques

J'ai apporté un incubateur dans la classe de ma fille, il y a trois semaines, avec 42 oeufs à l'intérieur. La semaine dernière, nous les avons miré pour voir si des poussins se développaient. Les enfants ont été fascinés par les masses sombres que l'on voyait bouger dans les oeufs. Hier, nous avons enlevé le tourneur et placé les 33 oeufs féconds sur la grille de l'incubateur pour qu'ils puissent éclore et ce matin, il y avait déjà 8 poussins quand les enfants sont arrivés en classe. 7 de plus sont sortis de leur coquille en cour de journée. Le reste devrait suivre cette nuit et demain. Inutile de vous dire que les enfants sont moins attentifs en classe, mais, et la professeur est d'accord avec moi, c'est une expérience unique qui en vaut la peine ...

jeudi 25 mars 2010

Pus capable...

Les annonces de papier hygiénique Charmin sont maintenant aussi dans la colonne de droite de Hotmail. Non mais, ça commence à bien faire les «p'tits morceaux blancs derrière». Jamais rien vu d'aussi ridicule!

Fallait que je le dise...

mardi 23 mars 2010

Prise 2

Moi, au conseiller du département électricité du Rona:

-J'aurais besoin de 3 tubes fluorescents T-8 et 1 T-12 qui éclairent tous jaune svp.

-C'est pourquoi, me demande le monsieur en se dirigeant vers l'étalage répondant à mes besoins.

-Pour faire pousser mes plants, dis-je tout bonnement, en spécifiant qu'une amie m'a expliqué qu'il est préférable d'avoir un fluorescent qui éclaire jaune et un qui éclaire blanc pour de meilleur résultats.

-Vous faites pousser des plants, me répond le p'tit monsieur, sourire en coin. Je peux savoir qu'elle sorte?

Avant que j'aie le temps de répondre, il ajoute:

-Dites la vérité et rien que la vérité, hein...

-Des plants de légumes, soupirai-je, en levant les yeux au ciel.

Décidément...

jeudi 18 mars 2010

22h18

À cet heure, je dois pouvoir annoncer quelque chose sans me retrouver avec un malheur en contrepartie... ; )

J'ai appris aujourd'hui que je suis auteure invitée au Salon du Livre de l'Abitibi! 

Plantes vertes

-J'ai quelques deux cents plants qui poussent au sous-sol, dis-je sans réfléchir à une amie alors que nous sommes dans un lieu public.

Moment de silence gêné autour de nous et coup d'oeil étonnés, choqués, voire intéressés, dans notre direction...

-Plants de tomates, céleri, choux et poivrons, entre autres, m'empressai-je de préciser.

Non mais, j'ai une réputation à préserver ; )

mercredi 17 mars 2010

... et pourrie

Pour ceux qui se seraient dit que ce n'était pas juste autant de bonnes nouvelles pour une seule et même personne, soyez rassuré; il y a une justice sur cette terre (soupir) L'ordinateur de bureau réservé aux enfants refuse de démarrer malgré son jeune âge et je viens de causer pour 1500$ de dommages sur le Tundra de mon chum qui, soit dit en passant, va avoir envie de me tordre le cou pendant un bon moment... Mais bon, ça peut pas toujours bien aller ; )

Journée faste

Un avant-midi chez le comptable pour découvrir que mon chum aura un faramineux retour d'impôts, un contrat d'édition pour le 4e tome, une direction littéraire qui s'annonce beaucoup moins pire que je ne l'appréhendais, une 2e position au top 10 chez Québec Loisirs pour le 3e tome qui vient d'y paraître, l'annonce d'une 4e réimpression pour le tome 1 et d'une 3e pour le tome 2, et enfin, un aperçu de ce que je recevrai comme droits d'auteur au 31 mars. Mon collègue Dominic avait demandé à savoir quand les redevances de quelqu'un permettraient de payer l'épicerie pour l'année, alors je vous informe qu'on va bien manger en ... chez moi dans les prochains 12 mois!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Ajoutez à ça 16 ans de vie commune avec mon chum, une fille en pleine crise de pré-adolescence -ce qui me rappelle ben des souvenirs ; ) - et un fils en rémission d'une tumeur cérébrale qui réussit à l'école comme jamais je n'aurais osé l'espérer et vous avez la plus heureuse des femmes...

À tous les auteurs établis ou en devenir, n'abandonnez jamais; un jour ce sera votre tour!

mercredi 3 mars 2010

Filles de Lune sur CD

Quelqu'un rencontré par hasard hier m'a annoncé que le premier tome de Filles de Lune était en commande sur CD audio à la magnétothèque. Pour les curieux qui voudraient savoir quels livres ont déjà obtenus, ou obtiendront bientôt, ce privilège, il faut faire une recherche ici.

mercredi 24 février 2010

Salon du livre de l'Outaouais

Je pars demain, je reviens dimanche. Je ne dédicace qu'à partir de vendredi midi, mais mon chum a pris deux jours de congé pour qu'on puisse s'y rendre sans stress et avoir un peu de temps pour nous deux. Depuis que je fais des Salons, j'ai toujours un horaire hyper chargé et, ne vous méprenez pas, j'adore ça. Mais j'aimerais aussi avoir le temps de visiter un peu les coins de pays que je traverse toujours en coup de vent. Les enfants sont hyper heureux d'être chez leurs grand-parents et vice et versa... Ils sont d'ailleurs chaque fois déçus que nous revenions si vite... ; ) Donc, si vous passez dans le coin, venez me dire bonjour...

vendredi 19 février 2010

Ben ça alors!

À l'instar de mon collègue Mathieu, j'ai reçu un courriel m'annonçant que Le talisman de Maxandre est finaliste pour un prix Aurora... Je vous en reparle quand je serai moins hébétée...

dimanche 14 février 2010

Nostalgie de jeunesse!

Croyez-le ou non, en ce beau jour de St-Valentin, j'ai dépoussièré un Atari 2600 et je l'ai fait fonctionner pour le plus grand amusement de mes enfants. Après quelque chose comme 25 années passées dans un tiroir quelconque chez mes beaux-parents, le jeu a repris vie à la suite de rénovations intensives. Vous auriez dû voir le visage de mon chum quand les Pac-Man sont apparus à l'écran...

mardi 9 février 2010

Québec Loisirs et Costco

Bon, là je me sens un peu bête... Quand je parlais de bonnes nouvelles dans mon dernier billet, dans ma p'tite tête, je pensais à Costco et Québec Loisirs, mais il semble, au vue des réactions suscitées, que j'aurais dû avoir quelque chose de bien plus «gros» à offrir comme réussites alors j'ai passé la nuit à espérer une nouvelle extraordinaire pour ce matin. Malheureusement, rien n'est venu se glisser dans mes courriels et le téléphone n'a pas sonné alors il faudra vous contenter de ce que moi, je trouvais si génial ;) J'espère que vous ne m'en voudrai pas trop de ne pas avoir encore signé une adaptation cinématographique ou une traduction américaine...
J'avais simplement envie de crier sur tous les toits que les trois premiers tomes de la série sont toujours en vente chez Costco après 4 mois et demi (la demie est aussi importante que les 4 mois ici ;) ) Ça peut paraître banal, sauf que, quand on connaît le milieu de l'édition, on sait que le géant de la «vente en gros» n'est pas un vendeur comme les autres et n'est pas tenu, au contraire des librairies, de conserver les romans pendant trois mois. En fait, rien ne l'oblige à les garder «tout court». Habituellement, le livre fraîchement arrivé a droit à un délai de 5 semaines pour faire ses preuves, ensuite... c'est presque toujours le retour au distributeur parce qu'il faut faire de la place pour les nouveautés qui sortent chaque semaine et comme l'espace est restreint... En 2008, le tome 1 avait étonnamment eu droit à son 5 semaines. Je dis étonnamment parce que les nouveaux auteurs entrent rarement chez Costco pour une première publication, le géant préférant les valeurs sûres. En fait, Costco ne prend qu'une infime partie de la production québécoise et juste s'y retrouver tient presque de l'exploit! Évidemment, je n'ai pas suffisamment attiré la clientèle, ce qui n'est pas une surprise considérant que personne n'avait entendu parler de moi avant la sortie de Naïla de Brume. Résultat: Costco a refusé de vendre le deuxième tome à l'automne suivant prétextant les faibles ventes du premier. C'était logique. Ma maison d'édition s'est inclinée, mais elle est ensuite revenue à la charge pour le tome 3. Et cette fois fut la bonne!!!
Bon, je sais que Costco fait concurrence aux petites librairies qui ne peuvent vendre les livres à si bas prix et que c'est mal perçu par une partie des consommateurs. Par contre, moi, je suis assisse sur la chaise de l'auteure et je prêche pour ma paroisse alors il faut voir que Costco est aussi une chance incroyable pour un auteur de se faire connaître et de vendre beaucoup... Chez Costco, on n'est jamais sur la dernière tablette dans le fond du magasin, derrière je ne sais combien de livres plus populaires, mais plutôt sous un éclairage direct, en grosses piles et à la vue de tous et pour un auteur, y'a rien de mieux, faut l'avouer. De plus, le budget de plusieurs lecteurs potentiels ne peut se permettre d'acheter autant de livres en librairies que chez Costco et c'est une réalité dont il faut tenir compte. Ce n'est pas tous le monde qui acceptent de payer 25$ pour une livre quand il peut l'avoir à 17$. D'autant plus que ça ne change absolument rien dans les poches de l'auteur peu importe où le livre est vendu et à quel prix... D'un autre côté, je suis reconnaissante aux librairies qui m'ont fait une superbe place depuis mars 2008 et qui ont ainsi permis de vendre assez des deux premiers tomes pour que Costco soit tenté de vendre la série... Y'a toujours deux côtés à une médaille.
Pour ce qui est de Québec Loisirs, c'était pour le palmarès des ventes. Depuis que les deux premiers tomes sont disponibles, soit mi-septembre, il ne s'est pas passé une seule semaine sans que l'un des tomes, et souvent même les deux!!!!, ne soit dans les 10 meilleurs vendeurs de la catégorie littérature. 5 mois dans le top 10, ça se prend franchement bien.
Je suis également très fière du succès de la série qui est avant tout imputable au bouche à oreille. Vous avez sans doute remarqué que je bénéficie uniquement de la publicité faite par les Éditions de Mortagne, qui font un travail extraordinaire et qui ne lésinent pas sur les pages couleurs dans les revues destinées au milieu littéraire. Je n'ai pas de couverture médiatique pour la série depuis le premier tome; pas d'article dans les journaux, pas d'entrevue ni radio ni télé, sauf quelques rares exceptions dans mon patelin, pas de nominations dans les prix et concours. Deux semaines de palmarès de grandes librairies ont aidé début octobre, puis plus rien. Croyez bien que je n'en suis nullement amère ou frustrée ;) lin de là, mais plutôt d'autant plus fière de mon lectorat. Je dois la popularité de la série à ceux qui la lisent et c'est un encouragement incroyable à me dépasser... Je profite donc de l'occasion pour remercier chaque boulimique de lecture, chaque nouveau lecteur, chaque emprunteur à la bibliothèque qui en a ensuite parlé à son entourage, chaque lecteur qui a succombé à un coup de coeur, chaque acheteur de cadeau de Noël ou d'anniversaire. C'est grâce à vous que j'ai envie de continuer et ça, ça n'a pas de prix...
Ps. Je suis hors propos ici, mais je m'excuse pour le manque d'espace entre les paragraphes, j'ai beau en mettre, quand je publie le billet, les espaces ont disparu et ça m'énerve... Grrrrrrrrrr!

lundi 8 février 2010

Garder pour soi ses réussites ???

En novembre dernier, je mentionnais la réimpression du 3e tome de la série. N'importe qui exerçant le métier vous dirait que c'est une fierté, mais surtout une victoire au Québec, que d'obtenir une réimpression, peu importe le nombre. Et pourtant, j'ai tergiversé pendant plus d'une semaine avant de le dire. Je me demandais si ce n'était pas déplacé que de «se vanter» quand le tirage initial était déjà passablement élevé. Et là, je vis un dilemme semblable concernant la série parce que j'ai d'autres raisons d'être fière et heureuse, mais que je n'ose pas les mettre sur mon blog.
Certains diront que je peux y mettre ce que je veux. J'en conviens. Sauf que lorsqu'on évolue dans un monde où la norme est aussi peu que 800-900 exemplaires vendus (à vie) pour un roman, que le salaire annuel est bien en deça du seuil de la pauvreté, qu'avoir un livre qui se vend plus de 5 semaines chez Costco est un exploit (et ça, c'est quand ledit livre réussi à y entrer!!), que les librairies laisse peu de place aux nouveaux arrivants sur les «cubes» misant plutôt sur les valeurs sûres (qui, soi-dit en passant, n'en ont souvent plus besoin), mais surtout que la majorité de vos collègues blogueurs aspirent non pas nécessairement à en vendre des milliers dans les prochains mois mais «seulement» à être publiés alors que d'autres rêves d'avoir un best-sellers; vu sous ces facettes, c'est franchement gênant, voire indécent, d'étaler ses réussites. Je me suis lié avec des auteurs APRÈS la publication de mon premier roman parce que la vie m'appelait ailleurs pendant l'écriture et que l'acceptation par une maison d'éditions si vite a été une surprise. Je suis arrivée dans le milieu sans antécédents, sans nouvelles publiées dans des revues, sans longues années d'attente d'une acceptation... Ai-je raison d'adopter un profil bas? Ai-je raison de croire que je vais me faire haïr si je parle de mes «coups de chance»? Je ne sais pas, je ne sais plus. Alors je me tais, mais y'a des jours où je trouve ça plus dur. Et je me dis parfois que ce serait motivant pour d'autres de savoir qu'il y a de l'espoir pour les écrivains au Québec et qu'on est pas tous voués à l'anonymat éternel, non?

mercredi 3 février 2010

Oui, oui, vous avez bien lu!

J'écris le texte et j'ai le fou rire rien qu'à imaginer la tête des gens qui me lisent mais ne me connaissent qu'en tant que romancière... Mais bon, je me dis qu'un blog ça peut aussi servir à trouver quelque chose de particulier alors je me lance:

Je cherche un coq. Oui, oui, un coq, la volaille qui réveille les basse-cour le matin avec son chant. Mais je ne cherche pas n'importe quel coq, j'en cherche un de race Améraucana. Pour ceux qui l'ignore, les poules de cette race pondent vert ou bleu. L'éleveure amateure que je suis a besoin d'un nouveau mâle alors si, par le plus grand des hasards, vous connaissez quelqu'un qui possède ce que je cherche, n'hésitez pas à me le faire savoir!

dimanche 31 janvier 2010

Point final.

Je viens de relire pour la Xe fois les derniers paragraphes du tome 4, que j'ai achevé tard la nuit dernière. J'avais terminé la deuxième relecture depuis un moment, mais j'avais laissé la fin ouverte parce que j'avais la nette impression que, même si ça avait du sens, ce que je prévoyais ne cadrait pas totalement avec la tournure qu'avaient prise les événements. Le côté sombre de certains «bons» personnages s'était trop affirmé pour que je finisse ça cute. Résultat: ça ne finit pas du tout comme je l'avais prévu depuis plus de deux ans, mais pas pantoute et pourtant, plus je me relis et plus je comprends que ça ne peut pas se terminer autrement quand bien même je le voudrais. Preuve irréfutable, s'il en est une, que ce n'est pas moi qui mène mais mes personnages...

mardi 26 janvier 2010

Le conjoint d'une grande amie est hospitalisé depuis dimanche pour quelque chose d'assez grave. Je sais par expérience qu'il n'y a pas de véritables phrases-baumes ni de mots-miracles quand l'épreuve nous accable mais vos pensées positives seront bienvenues pour les aider à passer à travers...

dimanche 24 janvier 2010

Se peinturer dans le coin

Pour trois mots écrits nonchalamment dans le tome 1, j'ai dû réécrire 2 pages entières dans le tome 4...

vendredi 15 janvier 2010

Pffffffffffffffffffffff!

Là, j'ai plus rien dans ma salle de bain, à part quatre murs en 2 x 4 et des tuyaux qui sortent d'un peu partout. Déjà que rien n'allait comme je le souhaitais depuis le début de l'année et que mon travail de romancière avançait à pas de tortue... Ne vous demandez pas pourquoi je suis si silencieuse, je suis DÉBORDÉE...

PS pour Richard, mon plombier, c'est mon beau-père ; )